La lutte contre les changements climatiques n’est pas que l’affaire des gouvernants, mais de tous, les autorités locales et communautés à la base y compris. L’Ong Les Amis de la Terre-Togo veulent justement impliquer ces dernières dans ce combat légitime et en ont convié certains représentants à une session de formation sur sujet et notamment la nécessité d’intégration de solutions réelles en matière de climat au Plan de développement communal (PDC), pour les communes. C’était ce mercredi à l’Hôtel Mirambeau sis à Agbalepedo à Lomé.
« L’objectif de cette démarche est d’amener les autorités locales à se soucier des questions de changement climatique qui sont aujourd’hui un défi. Les changements climatiques sont à nos portes, tout le monde le sent, les impacts sont là. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés », a justifié Cyril Mensah, Chargé de Programme à l’Ong Les Amis de la Terre Togo.
« Il est vrai qu’il y a des initiatives qui se prennent au niveau supra ; mais on se dit qu’au niveau de la base, il faut quand même qu’un certain nombre de choses soient faites. C’est pour ça que nous avons voulu faire en sorte que les capacités des autorités locales soient renforcées, comme cela au niveau de la base déjà, elles peuvent prendre des initiatives pour intégrer dans leur PDC les questions de changement climatique pour trouver des solutions »,
Pour ce faire les participants, parmi lesquels des chefs traditionnels et des représentants des élus locaux de communes d’Agoènyive, ont été outillés, entre autres, sur la thématique des « Changements climatiques, causes et effets ». «Les participants ont pris conscience que ce sont certaines de nos actions qui impactent le climat et qu’ils doivent prendre certaines mesures à leur niveau pour éviter que les générations futures subissent les mêmes dégâts », relevé Mme Raïssa Oureya, Responsable de projet à l’Ong Jeunes Vert et communicatrice sur ce thème.
Renforcer la sensibilisation et les formations à tous les niveaux, faire prendre conscience à tous de l’existence du phénomène, ce sont là certaines pistes d’actions identifiées. « Au niveau des mairies, il faut qu’elles puissent prendre des engagements afin de sensibiliser la population sur la nécessité de mettre en œuvre des actions concrètes dont le reboisement (…) Il faut également impliquer les chefs traditionnels à contribuer, leur expliquer son bien-fondé, les bienfaits et avantages qu’on peut en tirer », a souligné Mme Oureya.