Ouf, devraient pousser les responsables religieux et fidèles. Sevrés de cultes et de prières, l’accès aux paroisses et autres lieux d’adoration interdit à cause de ce minuscule mais pas moins satané virus de Covid-19 qui tire le monde entier du bout du nez, ils ont eu, enfin, le OK des gouvernants pour reprendre les activités.
Un communiqué officiel a été rendu public vendredi à cet effet par le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales Payadowa Boukpessi. Mais, ce ne sera pas comme au PMU (pari mutuel urbain), dans le désordre quoi. Le gouvernement parle de réouverture partielle et progressive.
Comme un projet pilote, c’est un échantillon de paroisses et de mosquées qui sont autorisées à rouvrir à partir du vendredi 17 juillet, et sur la base du nombre fixé par le gouvernement pour chaque confession religieuse. Les heureuses élues sont connues depuis plusieurs jours.
La religion est un domaine par excellence de la foi, cette assurance ferme et/ou croyance en des choses qui ne laisse pas grande place au rationnel. Dieu le fera, le Seigneur lui-même va nous protéger, Jéhovah est le meilleur médecin…Aucune place à ces paroles avec le coronavirus. La foi n’est pas admise dans les règles du jeu s’agissant de la protection contre la maladie.
Les fidèles seront astreints au respect des mesures barrières traditionnelles, distanciation, lavage des mains, port de masque… Des fidèles, masqués comme Zorro, chantant des cantiques et autres morceaux de louange, avec des gorges emprisonnées dans des cache-nez et bavettes, ce sera cocasse ; mais on est bien curieux de voir tout ça.
On l’aura compris, même Dieu l’omnipotent subit la loi du coronavirus. Dans d’autres registres, on parlerait d’embêtement caractérisé. Mais c’est de bonne guerre. Comme quoi, le coronavirus ne connait pas Baba God et ne réserve aucune passe-droit à ses enfants.