Il sera (bientôt) mis en œuvre un Plan de mobilité urbaine durable (PMUD) dans le Grand-Lomé (PMUD). La phase diagnostic de ce projet de planification concocté par le ministère des Transports routiers, Aériens et Ferroviaires et mis en œuvre par l’Agence française de développement (AFD), avec le financement de l’Union européenne (UE), a été officiellement lancée ce mardi, au cours d’un atelier à l’Hôtel Sarakawa. C’était en présence des responsables du District autonome du Grand-Lomé (DAGL) et de maires de communes relevant de ce territoire, entre autres personnalités.
« Nous devons avoir une idée précise sur le nombre de déplacements effectués sur le Grand-Lomé, ce qu’on appelle le taux de mobilité effectué par personne et par jour. Nous devons avoir une idée sur les budgets des ménages consacrés aux deplacements (…) Quand vous avez une connaissance fine de tout ce dont je viens de parler, c’est plus facile de vous projeter pour pouvoir définir une politique de transport et de mobilité à l’échelle du territoire pour satisfaire les besoins de deplacements de nos populations sur les futures années », a justifié Dr Komlan Tindano, Secrétaire Général du ministère des Transports routiers, Aériens et Ferroviaires.
Les études vont durer 13-14 mois et seront conduites par le cabinet français SYSTRA. L’étape diagnostic qui démarre ce jour est censée permettre de comprendre la mobilité au sein du Grand-Lomé. « Nous allons organiser des entretiens avec toutes les parties prenantes de la mobilité et au sein des institutions concernées, qu’elles soient publiques ou privées », a détaillé Mme Lilia Saïbi, Directrice à l’international de SYSTRA. Et cette phase sera constituée d’entretiens bilatéraux.
Il y a également des enquêtes ménages et deplacements lancées depuis une semaine consistant à aller sonder les habitants de la capitale sur leurs deplacements et ainsi essayer de comprendre leurs habitudes de mobilité. «Une fois que le diagnostic sera établi, on saura les premiers leviers à actionner pour améliorer la mobilité à Lomé », a ajouté Mme Saïbi.
Financée par l’UE à hauteur de 600 000 euros, environ 400 millions de FCFA, l’enquête devra toucher 6000 ménages et près de 24 000 habitants et donnera lieu, plus tard, à des projets d’infrastructures, de mobilité, de transports en commun, de réduction de l’impact sur l’environnement, etc.
«Fondamentalement aujourd’hui, nous répondons à des demandes et souhaits de déplacement dans l’urgence. Avec un plan, vous avez de quoi sous-tendre une vraie politique pour devancer la demande. Nous ne serons plus dans la réaction, mais dans la planification. Nous allons répondre et mettre en place des structures et services de mobilité», a vanté Dr Tindano, présentant le PMUD comme un outil d’aide à la décision.
«C’est un document de planification sur les dix prochaines années dans la capitale togolaise afin que nous puissions avoir une idée sur là où il faut prévoir par exemple les couloirs de bus, les aires de stationnement, les couloirs de correspondance entre secteurs artisanal et structuré des transports (taxi-bus, taxi-moto, Sotral…), les aires de parking-relais, etc. », a-t-il indiqué.