L’information a entre-temps circulé sur les réseaux sociaux, avec un élément vidéo à l’appui, faisant état de gratuité du test de diagnostic rapide (TDR) et du traitement du paludisme dans les structures sanitaires publiques au Togo. Elle a été confirmée, mardi dernier, par les responsables du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), au cours de la réunion de dissémination du nouveau plan de communication organisée à la Direction régionale de la santé Grand-Lomé.
« Nous sommes aujourd’hui en train de faire aujourd’hui la gratuité pour toutes nos interventions, à savoir le traitement préventif intermittent pour la femme enceinte ; elle va et reçoit les médicaments (contre le paludisme, Ndlr) gratuits pour sa grossesse, et ce, trois fois au moins. Nous avons aussi la distribution des moustiquaires imprégnées (…) La distribution de moustiquaires qui se fait en routine pour les enfants de moins d’un an et les femmes enceintes », a répondu la chargée de communication du PNLP, Mme Batoma Pana Tombegou, lorsque la question lui a été posée sur la gratuité du TDR et des soins.
« Chaque trois ans, nous distribuons gratuitement les moustiquaires. Dans les formations sanitaires, quand une femme est enceinte, on lui donne une moustiquaire. On lui donne également des médicaments pour se prévenir du paludisme. C’est gratuit également à la consultation prénatale. Quand vous êtes malade et vous allez à l’hôpital, le TDR est gratuit. Le médicament pour traiter le paludisme simple est gratuit. Ce sont les médicaments retenus et subventionnés par le Programme qui sont gratuits (…) Quand vous faites le paludisme grave également, le médicament qu’on met dans le sérum et qu’on t’injecte est également gratuit », a-t-elle poursuivi.
Il nous est revenu au cours de la rencontre que les molécules retenues par le Togo pour traiter gratuitement le paludisme sont le Coartem comprimé pour traiter le palu simple et l’Artesunate injectable en cas de palu grave. En dehors de ces deux produits, tout autre qui viendrait à être prescrit au malade doit être acheté par lui. Cette précision vaut la peine d’être faite car souvent source d’incompréhensions entre les patients et les soignants.
Mme Tombegou a également voulu lever cette équivoque en donnant ces précisions : « Il faut que nous comprenions que c’est le médicament contre le paludisme qui est gratuit. Quand je fais un palu grave et il y a une infection, l’antibiotique, tu dois l’acheter ; le sérum, tu dois l’acheter. Si on veut faire baisser la fièvre, tu dois acheter le Paracetamol ou bien l’Aspégic. Donc c’est le médicament contre le palu qui est gratuit. Comme la maladie ne vient pas seul, comme on le dit, il y a toujours des collatéraux autour. Si on doit te traiter dans l’ensemble de ce que tu présentes comme signes, tout le reste, tu dois payer».