Home Médias  « Pétrolegate » : « Les gens veulent aller vite parce qu’ils ne veulent pas la manifestation de la vérité », peste Me Célestin Agbogan

 « Pétrolegate » : « Les gens veulent aller vite parce qu’ils ne veulent pas la manifestation de la vérité », peste Me Célestin Agbogan

by Le Tabloid

Le procès dans le « pétrolegate » a débuté mercredi, mais le dossier a été renvoyé au 7 octobre prochain, sur insistance des avocats de Ferdinand Ayité. Mais ce n’était pas gagné d’avance, tant la partie adverse a tenté un passage en force. Me Célestin Agbogan, l’un des avocats du Directeur de L’Alternative, revient sur le déroulé du procès et ces manœuvres visant à étouffer la vérité.

« (…) Les conseils d’Adjakly et  le Président du Tribunal se sont opposés au renvoi alors que le dossier était renvoyé pour le paiement de la caution. Dans la pratique, selon les règles procédurales, lorsqu’un dossier est renvoyé pour paiement de la caution à une date fixée, lorsque vous arrivez à l’audience, le juge constate le paiement de la caution et maintenant la partie qui est poursuivie est en droit de demander un renvoi  pour préparer sa défense. C’est ce que nous avons demandé. En plus de cela, on ne nous a pas communiqué la pièce sur la base de laquelle on nous poursuit.

Selon la procédure, lorsque vous poursuivez quelqu’un sur la base d’un document, vous communiquez le document à la partie adverse. Vous déposez le document au dossier du Tribunal et vous le communiquez à la partie adverse. Nous n’avons jamais reçu la pièce. On nous dit que non, c’est nous qui avons écrit. Est-ce que nous savons si ce qu’il y a dans le dossier-là, c’est ça que nous avons écrit ? La loi impose que vous devez communiquer, mais on refuse de communiquer. On a fait un débat stérile, inutile. On comprend qu’on veut aller vite, parce qu’on ne veut pas la manifestation de la vérité. Mais finalement le Procureur, le représentant du ministère qui a quand même dit au départ qu’il ne s’opposait pas au renvoi, c’est lui qui a demandé le renvoi. Et je crois que les esprits ont été raisonnés valablement et finalement on a obtempéré en nous accordant un renvoi au 7 octobre. On a eu l’impression qu’on veut saper le droit à la défense et nous n’avons pas été d’accord (…).

Nous sommes en train de préparer notre défense (…) On nous a amenés au Tribunal, et la règle veut que lorsque tu conduis quelqu’un au Tribunal, tu lui donnes le droit à la défense. On ne va pas, pour cette procédure-là où il y a beaucoup de choses en jeu, faire ça dans la précipitation. De toutes les façons, nous serons là le 7 octobre (…).

Ce matin, ça a donné l’impression qu’on veut bâcler. Mais heureusement qu’on a constaté que les bonnes manières ont fini par triompher. Ça nous a inquiétés au départ, la manière dont on a voulu retenir le dossier. Parce qu’au départ quand nous avons fait une demande de renvoi, ils ont refusé et retenu le dossier. A la reprise, nous les avocats de Ferdinand on s’est déconstitué parce que nous ne pouvons pas défendre un client sur la base d’un document qu’on nous tend sur le champ sans savoir le contenu et sans discuter avec notre client pour la défense. Nous ne sommes pas un seul avocat, nous sommes deux (02) pour le moment. Alors s’il va falloir que nous le fassions, il va falloir qu’on nous donne le temps de ce faire. C’est ce qu’on a voulu (…) Ca nous inquiétait au départ, mais avec l’intervention du ministère public, on peut espérer qu’il y aura une décision saine qui sera rendue, un procès équitable, un procès où le droit de la défense sera respecté, sauf si les diables sont toujours là dans le cœur de certains »

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