Ils sont six (06) candidats à représenter l’opposition à la présidentielle du 22 février prochain. Georges Kuessan de Santé du Peuple, Tchassona Traoré du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD), Aime Gogué de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), Komi Wolou du Pacte socialiste pour le renouveau (PSR), Agbeyomé Kodjo du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD) et Jean-Pierre Fabre de l’Alliance nationales pour le changement (ANC). Mais, c’est un secret de Polichinelle, ils s’aiment à la façon « Tom & Gerry » et n’hésitent pas à s’attaquer sur la place publique ou par le biais de leurs partisans respectifs sur les réseaux sociaux. Toute chose qui désole et n’arrange pas les affaires de l’opposition en général.
Les candidats s’en sont visiblement rendus compte et veulent y mettre fin. Du moins pour la campagne électorale et le scrutin proprement dit. Ils se sont ainsi donné un code de bonne conduite. Décliné en dix (10) clauses qu’il conviendrait d’appeler dix (10) commandements. Ce code est censé permettre une bonne participation de l’opposition à ce scrutin et « donner une chance à l’avènement de l’alternance en 2020 ».
« 1) Mettre un terme à compter de ce jour à toutes nos querelles fratricides ;
2) Appeler nos partisans à cesser toutes les diatribes contre les uns et les autres dans les medias et sur les réseaux sociaux et adopter un langage qui favorise la coexistence de plusieurs candidatures de l’opposition démocratique ;
3) Appeler ensemble toute la population à aller voter pour le candidat de l’opposition de leur choix (voter tout sauf Faure Gnassingbé) ;
4) Organiser une campagne électorale qui va plus mobiliser les forces de l’opposition que de les démobiliser. Dans l’esprit du point n°1, éviter de s’attaquer ou de se dénigrer entre candidats de l’opposition. Inviter ouvertement les électeurs à préférer, à défaut de soi, un autre candidat de l’opposition ;
5) Concentrer les efforts de manière intelligente sur les bassins électoraux en invitant les responsables locaux des différents partis politiques en lice à adopter les attitudes et les comportements adéquats dans le respect du point n°1 ;
6) Mettre en synergie nos forces et mutualiser nos ressources pour le contrôle du scrutin sur toute l’étendue du territoire, le jour de l’élection ;
7) Demander à nos membres de bureau de vote (BV) et nos délégués dans chaque BV de se soutenir et à faire front commun dans chaque BV contre ceux d’UNIR ;
8) Mettre en commun un dispositif de centralisation des résultats sortis des urnes pour préparer des recours communs en cas de nécessité ;
9) Convenir de soutenir tous ensemble le meilleur d’entre nous qui sortira au premier tour ;
10) Mettre en place une équipe technique, pilotée par la société civile qui sera chargée de proposer les modalités pratiques de mise en œuvre de ces 9 points ».
Tels sont les dix engagements réciproques pris par les 6 candidats. De tous, les deux premiers viennent à point nommés. L’on pourrait, sans exagérer, dire que c’est une sorte de « cessez-le-feu» que ces acteurs politiques viennent de signer à travers ce code de bonne conduite. Le défi plus grand défi à présent, c’est le respect de ces dispositions.