Ils ont été graciés le 6 janvier dernier par le Col Assimi Goïta, libérés et ont regagné depuis plusieurs jours la Côte d’Ivoire et leurs familles respectives. Dossier clos, devrait-on dire. Mais cette affaire des 49 soldats ivoiriens arrêtés en juillet dernier à Bamako et présentés comme des mercenaires par les autorités maliennes aura gravement pourri les relations entre Abidjan et Bamako.
C’est peut-être trop dire que de parler de conflit frôlé de justesse entre la Côte d’Ivoire et le Mali, deux pays voisins. Mais on n’y était pas loin, au vu de la virulence et de la violence des réactions des ressortissants des deux pays sur les réseaux sociaux. La guerre (sic) avait presque commencé ici, pendant qu’au sommet des deux pays, on explorait les pistes diplomatiques pour un règlement de la crise.
Dans cette affaire, l’opinion sous-régionale a été aussi embarquée. Nombre de ressortissants de pays de la sous-région, au nom d’un certain panafricanisme 2.0, ont pris fait et cause pour Goïta, la nouvelle coqueluche de ce courant qui flatte leur ego dans son bras de fer avec Paris, faisant le procès en sorcellerie à Alassane Ouattara de vouloir déstabiliser par procuration le Mali…
Les 49 soldats ivoiriens étaient-ils vraiment des mercenaires ? Tout porte à croire que non, au regard des révélations des documents internes à l’ONU dont s’est procuré le confrère RFI. Ces militaires étaient au Mali sur demande du contingent allemand de la MINUSMA, et c’était la 8e vague de soldats dans ce pays, dans le cadre de la relève des troupes. Cette accusation de la junte malienne qui a donc emballé bien des naïfs était donc du pipeau, du fake.
Lire l’article et les détails sur ce lien : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230117-mali-le-contingent-allemand-de-la-minusma-%C3%A0-l-origine-de-la-venue-des-49-soldats-ivoiriens.