Mgr Nicodème Barrigah-Benissan a-t-il joué l’intermédiaire entre le pouvoir et Agbeyome Kodjo au cours des négociations de coulisses qu’il y aurait eues entre ces deux parties devant déboucher sur des deals, suite à la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 22 février 2020 ? C’est ce que laisse en tout cas croire le candidat de la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK) qui continue de se croire dur comme fer « Président démocratiquement élu », dans un message de vœux adressé à la Nation et dans lequel il est amplement revenu sur des pans de la crise née de la tenue de la présidentielle de 2020 et les manœuvres de l’ombre.
« Le moment est venu à Mgr Nicodème Barrigah et à son émissaire le Révérend-Père Etienne Amouzou de dire, par la grâce de Dieu au peuple togolais, le contenu de l’ordre du jour retenu pour la rencontre officielle avortée avec le pouvoir sortant (régime Faure Gnassingbé, Ndlr). On ne peut pas garder à a sacristie la vérité qui libère le peuple de Dieu de la servitude et de l’indicible souffrance », a déclaré Agbeyome Kodjo dans son message, citant donc l’archevêque métropolitain de Lomé comme émissaire principal du pouvoir en place.
« Je ne suis pas le seul à l’avoir écouté. Il y a Mgr Philippe Fanoko Kpodzro, les membres du conseil des sages de la DMK et l’assistant personnel du prélat (Marc Mondji, Ndlr). Faure, dit-il, reconnait sa défaite et voulait conclure un marché avec la DMK pour se maintenir au sommet de l’Etat. Nous étions le 20 avril 2020. L’attaque de ma résidence, la nuit du 20 avril, suivie de mon enlèvement, avec une violence inouïe le 21 avril dernier, mit fin à cette perspective », a révélé l’ancien Premier ministre.
« Je ne reviendrai pas non plus sur la rencontre avec les deux premiers émissaires qui, par veulerie et couardise, ont tenté de semer du doute dans les esprits. Tous affirmèrent la bérézina de Faure Gnassingbé au scrutin du 22 février 2020. La justice divine rétribuera chacun selon son mérite », a-t-il ajouté.