Après des années de traversée du désert caractérisée par une hibernation totale en termes d’activités, le Syndicat national des artisans sculpteurs du Togo (SYNAST) est remis en selle. C’est à travers un congrès dit justement de résurrection, ce samedi 29 juillet dans les locaux de la Chambre des métiers Lomé-Commune Gipato. Autour d’un thème assez expressif des objectifs visés : « Ressuscitons notre organisation pour faire face aux défis de notre secteur ».
« Notre syndicat a connu des moments difficiles (…) Le second mandat après sa mise en place a connu assez de problèmes jusqu’au décès de notre secrétaire général (Prosper Agbessinou, Ndlr). Cela a plongé le syndicat dans un silence total, on dirait en quelque sorte qu’il était pratiquement mort », a confié Christophe Kokouda Aglamey, le nouveau secrétaire élu, sur le passage à vide de l’organisation syndicale et qui justifie cette envie de renaissance.
Pour marquer cette résurrection, les membres du SYNAST et congressistes ont procédé à des modifications des statuts et règlement intérieur afin de les arrimer aux dispositions du nouveau Code du travail et à l’élection d’un nouveau bureau exécutif et des vérificateurs aux comptes. C’est une équipe de sept (07) membres qui a été mise en place, pour diriger le syndicat au cours des cinq prochaines années.
En termes de défis, le nouveau secrétaire général nous a pipé mot des grandes actions qu’il compte déployer au cours de son mandat : « Nous allons d’abord répertorier tous ceux qui exercent le métier de sculpture et après, inventorier nos problèmes et voir comment les résoudre. La sculpture étant un métier basé plus sur le bois, nous allons voir, avec les autorités, comment nous amoindrir les difficultés concernant l’approvisionnement en bois d’ébène, un bois très cher mais qui est la matière première des sculpteurs ».
Au vu de l’immensité de la tâche, les membres des organes élus ne veulent pas perdre de temps. Aussitôt élus, ils ont tenu leur toute première réunion. Et pour mettre tout ce beau monde dans le bain, les congressistes ont été outillés sur la Convention 87 de l’Organisation internationale du travail (OIT) portant sur la liberté syndicale. Un exercice assuré par le secrétaire général de la Fédération des travailleurs du bois et de la construction (FTBC) et formateur syndical, Ayao Gbandjou.
« Il n’y a pas de sot métier, dit-on, et chaque métier nourrit son homme s’il le prend au sérieux », a adressé comme message Christophe Kokouda Aglamey aux acteurs du secteur, et de les appeler à la mobilisation pour mieux relever les défis : « Seul on peut aller, mais en groupe on peut encore aller plus loin. Je les invite à revenir pour qu’ensemble on puisse travailler main dans la main et faire valoir le métier ».