La semaine a été évidemment marquée par la phase retour de la campagne électorale. Les candidats au fauteuil « prégodentiel » ont mis le turbo pour séduire les électeurs. La plupart ont recouru aux mots pour séduire ; mais il y a un particulièrement, c’est plus par les gestes, des gadgets et des espèces sonnantes et trébuchantes qu’il l’a fait. Après avoir affamé les populations, il est venu les supplier de voter pour lui pour les affamer encore durant cinq ans.
Les candidats de l’opposition à l’élection présidentielle ont crié en chœur contre le gouvernement ; et pour cause, le non décaissement de la contribution de l’Etat à leur campagne électorale. Nous-mêmes on ne sait pas quelle mouche a piqué le pouvoir, il n’a pas mis à la disposition des candidats les presque 43 millions qui devraient revenir à chacun. Ils ont crié tellement fort que leurs plaintes ont été entendues depuis le salon du paradis par Baba God. Mais quand l’argent a été finalement mis à leur disposition, ils ne sont plus revenus nous dire que ça a été fait.
Ca restera gravé dans les mémoires. Le régime a eu le culot d’expulser des experts du National democratic institute (NDI) envoyés au Togo pour aider à l’observation électorale. Et pas n’importe lesquels, des Américains, des fils de Donald Trump. On ne sait pas ce que ça va entrainer comme conséquences et représailles, parce qu’avec les Yankees, il n’y a jamais crédit, ils te font toujours payer les affronts. Le plus grave, au lieu de se taire, le « champion » qui vient de gagner un quatrième mandat cadeau a envoyé des piques à ce sujet en fin de campagne électorale jeudi, disant que le pays n’a pas besoin de tuteur pour le processus. Hum…Dans tout ça, tout ce qu’on craint, c’est que Donald Trump ne se fâche et exclue les Togolais de la loterie visa.
C’était aussi le trait particulier de cette élection. Depuis que le Togo est devenu « Gnassingbéland », les frontières terrestres, maritimes, aériennes, souterraines et même invisibles ont toujours été fermées lors des élections. Surtout avec ce voisin dangereux de gauche, pour empêcher les « terroristes » de pénétrer le pays et voler le fauteuil familial. Mais cette fois-ci, on ne sait quelle mouche l’a piqué, le pouvoir les a laissées ouvertes. A la proclamation des résultats, on a tout compris. C’est cette ouverture des frontières qui a fait que Faure Gnassingbé a gagné avec un score jamais atteint de 72,36 % et plus de 100 % de suffrages dans des bureaux de vote.
Sécuriser quelqu’un sans qu’il ne le sache. C’est l’un des faits insolites ayant entouré la fin des opérations de vote. Les « mon pays » ont pris d’assaut les domiciles du candidat qui leur donne de l’insomnie, à peine les dépouillements des opérations de vote terminés et les premières tendances connues. Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile dardera que les agents ont été envoyés les protéger, parce que certains individus prévoiraient de les agresser. Protection par le confinement, ça s’appelle. Agbeyome Kodjo et Mgr Kpodzro lui doivent donc gratitude.
Un coup K.O., c’est ce qu’un candidat au scrutin du 22 février et ses compagnons avaient annoncé avec trompette. Dans un premier temps, tout portait à croire que l’eau de la pâte était en train de devenir l’eau de bain, avec le candidat du « Saint-Esprit » qui avait manifestement gagné dans les urnes. Le voleur qui n’est pas mort n’arrête jamais de voler. En deux temps trois mouvements, les gars ont précipité la proclamation et renversé la vapeur, réussissant ainsi leur coup K.O. Même si c’est Jésus-Christ qui venait à être candidat unique de l’opposition, il n’aura que ses yeux pour pleurer…
La magie a opéré dans la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 22 février 2020. Alors que c’est le candidat du « Saint-Esprit » qui a manifestement gagné, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a tout renversé, déclarant le « Messi » vainqueur avec 72,36 % des suffrages, au grand dam du vrai gagnant. Le score doit surprendre le proclamé même qui a l’habitude de gagner avec des scores allant de 52 à 63 % des suffrages.
Les ex-agents de Togocom sont vraiment culottés hein. Ils s’en sont pris à Madame la ministre des Postes, de l’Economie numérique et des Innovations technologiques, parce qu’elle serait à l’origine du blocage de leur paiement pour remerciement. Et ils sont allés crier leur colère au siège de la société au niveau de GTA sans peur. Et pourtant, la dame-là n’est pas n’importe qui, c’est la…de…