Privés de salaire du mois de janvier et donc de moyens de satisfaction de leurs besoins ainsi que ceux de leurs familles, les enseignants mis à pied par arrêtés du ministre de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social peuvent compter sur le soutien du Front citoyen Togo Debout (FCTD) et de la coalition Tournons La Page (TLP) Togo.
Les deux organisations de la société civile, conscientes des difficultés que ces sanctions poseraient aux concernés, treize (13) en tout, leur sont venues en aide avec une enveloppe de deux cent soixante mille (260 000) FCFA, à raison de vingt mille (20 000) FCFA chacun. L’aide a été remise à la Coordinatrice de la Synergie des travailleurs du Togo (STT) Mme Nadou Lawson, hier jeudi à son siège par une délégation des OSC susmentionnées.
« C’est un geste de solidarité du FCTD avec le soutien de la coalition TLP, une modique somme de 260 000 FCFA remise à la STT pour les enseignants qui ont écopé de mise à pied pour avoir exigé de meilleures conditions de travail et de vie. Notre souhait est que ce geste en appelle d’autres de la part des Togolais car nous voulons démontrer que la solidarité est une valeur cardinale au Togo. Si les autorités ont fait autant preuve de manque de cœur en coupant un salaire qui, à la base, était déjà insuffisant, nous devons leur opposer notre solidarité », a confié le Coordonnateur du FCTD et de TLP Togo, Prof David Dosseh.
« On se demande ce qui peut pousser à couper un salaire en ce temps de pandémie où les conditions socio-économiques sont particulièrement difficiles. Nous savons tous qu’un salaire nourrit plus qu’une famille, parfois, c’est toute une communauté qui vit grâce au salaire d’une personne. Il faut vraiment manquer de cœur pour poser un tel acte sous prétexte d’outrage ou de fausses rumeurs », a ajouté l’acteur de la société civile.
Ces enseignants, faut-il le rappeler, sont mis à pied par arrêtés du ministre Gilbert Bawara. C’est Bouraïma Naboudja, connu pour son activisme politique, qui a ouvert le bal le 29 janvier 2021 pour, dit la décision, manquements au code d’éthique et de déontologie, « agissements qui enfreignent les dispositions du statut général de la Fonction publique, notamment le non-respect de l’obligation de réserve ». Aux douze (12) autres l’ayant suivi le 11 février, il est reproché la « diffusions de fausses informations sur les médias et les réseaux sociaux ».