Gabriel Kokou Doufle (photo), il s’appelle. Il serait apôtre, ou plutôt se ferait appeler ainsi, de même que « Père des Nations ». Il aurait créé des camps de prière à Dzagblé et à Assrama-Kponou où seraient regroupés des fidèles à qui il promettrait le paradis, coupés du monde extérieur et astreints à certaines règles sortant de l’ordinaire. Ses camps sont assimilés par des collègues pasteurs, à des camps de concentration. Par-dessus tout, il aurait déclaré à ses fidèles devenir Président de la République du Togo sans élection, en ce mois de mars, après la mort de Faure Gnassingbé…
Selon les informations confirmées par plusieurs sources, Gabriel Kokou Doufle a été convoqué le mercredi 4 mars 2020 au Service central de recherche et d’investigation criminelle (SCRIC), l’ex-SRI et écouté. Rentré à la maison, il a été rappelé le lendemain et y gardé, pour les besoins des enquêtes. Le mercredi 11 mars dernier, il a été envoyé au parquet puis déposé à la prison civile de Lomé.
« Aidons les autorités à sévir contre ces gens-là qui mettent en péril la foi et la vie des gens », a déclaré le pasteur Habib Afolabi, l’un des hommes de Dieu à avoir animé la conférence de presse le 3 février dernier pour alerter l’opinion sur les agissements de leur collègue et en appeler à la responsabilité des autorités gouvernementales.
Cette arrestation et ce dépôt à la prison civile de Lomé feraient suite à des plaintes de ses victimes de maltraitances (sic).
Séquestration, sédition, trouble à l’ordre public et diffamation, ce sont là les chefs d’inculpation retenus officiellement contre lui par la justice.
Mais sur la véracité des faits reprochés à Gabriel Kokou Doufle, des sources parlent de beaucoup de manipulations et d’exagérations sur certains, sinon la plupart.
Affaire à suivre de près.