La ville de Kara, chef-lieu de la région de la Kara et de la préfecture de la Kozah est, depuis ce mercredi, la capitale de la lutte contre la corruption dans les industries extractives. Elle abrite un atelier de deux jours sur la problématique, notamment le lancement du « Projet anticorruption ITIE », œuvre de la société civile togolaise, notamment l’ONG ACOMB portée par l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE-Togo).
« La lutte contre la corruption est devenue une épine dorsale dans la norme ITIE 2019 au regard de l’apport considérable depuis qu’elle a été promue », a indiqué Didier Kokou AGBEMADON, le Coordonnateur National ITIE. A l’en croire, le projet, financé par l’USAID, a pour objectif de promouvoir, sur toute la chaine, la prévention et la lutte contre la corruption dans le secteur extractif. Il s’agit, a indiqué Pius Kossi KOUGBLENOU, Chef Projet anticorruption ITIE Togo, pour « les entreprises de déclarer leurs quantités extractives et les redevances et l’Etat, à son tour, se doit de déclarer les recettes reçues ».
Le projet se veut donc un outil de promotion de la prévention et de la lutte contre la corruption et l’impunité, du contrôle citoyen de l’action publique dans le secteur extractif togolais par l’utilisation de la norme, des données et recommandations ITIE comme instrument d’aide et se compose de trois phases. Le présent atelier s’inscrit dans la phase 2.
Les objectifs spécifiques de cette seconde phase sont de lancer officiellement le projet, sensibiliser à la norme ITIE, former sur l’outil de diagnostic de la corruption de NRGI, collecter les données, documenter les efforts faits par le Togo en matière de prévention et de lutte contre la corruption sur les 15 dernières années, examiner des exemples de cas de corruption et de non-conformité avec le cadre légal au Togo dans le secteur extractif, conclure la phase 2 du projet par un rapport final validé en atelier puis adopté par le GMP et identifier d’autres domaines d’amélioration continue…
Durant les deux jours d’atelier, les travaux porteront sur l’outil de diagnostic de la corruption de NRGI, son utilisation dans le cadre du projet, les impacts de la mise en œuvre de l’ITIE par rapport à la prévention et à la lutte contre la corruption au Togo, les travaux de la HAPLUCIA, de CENTIF Togo et de la Cour des comptes sur la prévention et la lutte contre la corruption dans le secteur extractif togolais, entre autres.