Dans une libre opinion, comme il en a l’habitude, le doyen Godwin Tété aborde le sujet de la nomination de Mme Victoire Tomegah-Dogbe à la Primature. Il ne voit en cette nomination qu’une supercherie destinée à bluffer la communauté internationale. Lisez le texte ci-dessous.
QUE PENSER (?!) DE LA NOMINATION D’UNE DAME AU POSTE DE PREMIER MINISTRE DU RÉGIME POLITIQUE DE LOMÉ (TOGO)
Par Godwin Tété
« Un problème bien posé est à moitié résolu. »
Francis Bacon
« Ce que la marmite n’a pas réussi à cuire, la calebasse ne saurait point le cuire. »
Adage togolais
En date du lundi 28 septembre 2020, Faure Essozimna Gnassingbé a nommé une dame au poste de Premier ministre du régime éyadémao-gnassingbéen ethno-militaro-clanique vieux de plus de 53 (cinquante-trois) ans (!) maintenant. Il convient de se rappeler que notre roitelet avait déjà nommé une dame Médiatrice de la République, une autre Présidente de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), et une autre encore Présidente de l’actuelle Assemblée nationale togolaise.
Certes, eu égard au rôle éminent qu’elle a toujours joué dans la vie socio-politique de notre pays, la femme togolaise mérite amplement (!) d’assumer de hautes fonctions, y compris celles de la magistrature suprême.
Cependant, la « Question togolaise fondamentale » d’aujourd’hui ne se situe guère (!) à ce niveau. La « Question togolaise fondamentale » de ce jour réside en ceci que, selon le vœu exprimé par le Peuple togolais le 27 septembre 1992, quasiment à 100 % (!!!), « NUL NE SAURAIT EXERCER PLUS DE DEUX MANDATS PRÉSIDENTIELS. ET CE, EN AUCUN (!!!) CAS ».
Ainsi donc, le troisième mandat de Faure E. Gnassingbé était déjà de trop !!! Quid alors du quatrième (?!) en cours.
Ensuite, de tous les Premiers ministres dudit régime, aucun, absolument (!!!) aucun n’a fait avancer d’un iota « la démocratie et le développement humain viable et durable » chez nous. Non parce qu’il ne l’a pas voulu, mais plutôt parce que le régime ne lui en a pas donné les moyens.
À cet égard, Edem Kodjo a publié une déclaration écrite. Yaovi Agboyibo s’est exprimé verbalement. Gilbert Houngbo aura démissionné avec fracas !!!
Il apparaît donc que la nomination en cause ici relève tout simplement d’une démagogie de bas étage, destinée à leurrer la communauté internationale. Elle se révèle comme un non-événement tout cru !
Peuple togolais !
Libérons-nous (!) du joug
éyadémao-gnassingbéen,
à l’instar d’autres peuples du monde !…
Paris, le 29 septembre 2020
Godwin Tété