La ville de Kpalimé et notamment l’Hôtel Ivans-Plaza sert de centre névralgique à la lutte contre la prolifération des produits médicaux de qualité inférieure ou falsifiés (PMQIF) communément appelés faux médicaments au Togo. C’est par l’entremise d’un atelier réunissant, depuis le mercredi 23 novembre 2022 et durant trois (03) jours, une cinquantaine de journalistes de service public et privés provenant de toute l’étendue du territoire. Initiative conjointe de la Direction de la pharmacie, du médicament et des laboratoires (DPML) et de l’association Medias togolais contre le blanchiment et la corruption (METOCOB), elle vise à entretenir la religion des professionnels des médias sur le fléau et requérir leur collaboration pour une lutte efficace contre le phénomène.
« Alliés incontournables », c’est que représentent les médias pour la DPML, bras armé de la réglementation de la question du médicament au ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de l’Accès universel aux soins, à en croire Dr Dalkoi Lamboni, Chef Division de la Pharmacie. « Les médias permettent de relayer auprès de la population tout ce que nous faisons comme activité », a-t-il souligné, pour motiver l’organisation de ce séminaire que les organisateurs veulent comme une tribune autour de la question des médicaments relevant de la santé publique, et dans une démarche participative avec des échanges constructifs.
« Les professionnels des médias, s’ils sont outillés, peuvent aider à dénoncer les réseaux mafieux, criminels, qui importent ces produits-là qui peuvent, à terme, nuire à la santé. Et pour le faire, il faut qu’ils puissent comprendre ce qu’on appelle faux médicaments, les circuits qui permettent de les verser sur le marché, etc. », a indiqué de son côté Michel Tchadja, Président de METOCOB.
Expliquer aux participants les questions relatives au médicament, ses cycles de vie, le processus d’Autorisation de mise sur le marché (AMM), leur parler de la pharmacovigilance et de la surveillance du marché, de la médecine conventionnelle et de la pharmacopée traditionnelle, des médicaments (et produits de santé) remboursés par l’Institut national d’assurance maladie (INAM), des PMQIF, entre autres sujets y liés, ce sont là les objectifs spécifiques de l’atelier.
Des thématiques telles que « Le Médicament/Définition et développement », «Généralités sur la pharmacovigilance » et « Processus d’homologation des produits de santé au Togo », présentées respectivement par Dr Dalkoi Lamboni – les deux premières – et Dr Folly Kliko, Pharmacien Inspecteur et Chef Division Médicament et Produit de santé au ministère de tutelle, ont meublé la première journée et permis d’aborder divers aspects de la problématique du médicament. Des communications suivies d’échanges animés par les participants à travers des questions pertinentes. La seconde journée a vu entretenir les participants sur la « Place de la médecine traditionnelle dans le système de santé » et la problématique du remboursement de l’Institut national d’assurance maladie (INAM).
Au-delà de l’outillage des journalistes, l’atelier, in fine, vise à solliciter la collaboration des journalistes pour une lutte efficace contre le fléau des faux médicaments au Togo. Il est attendu, au terme de la rencontre, l’exploration de pistes de solutions et de stratégies à cette fin.