Une affaire de paiement de la seconde tranche de l’accord de 2011 scellé en guise de revalorisation des conditions des enseignants-chercheurs des UPT oppose ces derniers au Prof Dodzi Kokoroko. Soupçonné de faire main basse sur les fonds, le nouveau ministre des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’Artisanat, mais toujours Président de l’Université de Lomé, répond par la manière forte, empêche l’assemblée générale prévue vendredi dernier par ses collègues pour en parler. Les détails et le récit des faits dans ce message d’information et de mobilisation des enseignants-chercheurs.
MESSAGE D’INFORMATION ET DE MOBILISATION APRES L’AG DU 20 NOVEMBRE 2020 |
Ce Vendredi 20 Novembre 2020, une ASSEMBLEE GENERALE des Enseignants-Chercheurs a été tenue dans une ambiance particulière et déplorable.
Pour valoriser les conditions salariales des Enseignants-Chercheurs des UPT, un accord a été signé depuis 2011. En août 2019, et à la suite des mêmes revendications, le Gouvernement avait décidé de tout solder au sujet de cet accord. Et selon les conclusions de la rencontre d’août 2019, le Gouvernement avait promis de procéder par versements et en tranches.
Et en respectant son engagement, le Gouvernement a versé une première tranche en novembre 2019 et il a promis de verser le reste en 2020.
Depuis janvier 2020, nous n’avions plus eu écho des versements promis et curieusement à la suite des revendications sur les promesses du Gouvernement, nous avons appris avec stupéfaction que le Gouvernement a effectivement fait deux versements en cette année 2020 et le dernier versement aurait été fait en août 2020.
Où sont alors passés les deux versements du Gouvernement pour satisfaire les revendications des enseignants-chercheurs ?
C’est pour informer les enseignants-chercheurs, qui sont en droit d’attendre la régularisation de leur acquis, que l’AG a été convoquée pour échanger sur la situation. A l’annonce de l’AG sur la plateforme des enseignants-chercheurs de l’Université de Lomé, Le Président Dodzi KOKOROKO, lui-même aussi enseignant-chercheur (ce qu’il ne doit jamais oublier), a répondu par une note interdisant tout rassemblement. Une réponse bizarre qui a tous les traits d’une note d’intimidation. Pourquoi une telle disposition si la présidence de l’Université n’a rien à se reprocher ?
Le vendredi 20 novembre avant 10H nous avons constaté que le service des examens de la Faculté de Science a été fermé et la COPUL, sous ordre de la présidence de l’Université, a interdit tout rassemblement autour de la faculté des Sciences. La COPUL dit avoir reçu mandat d’empêcher la tenue de l’AG des enseignants-chercheurs. Des bousculades se sont suivies avec des manières d’intimidation.
Face à cette situation déplorable et d’abus de pouvoir, les enseignants-chercheurs sont en droit de se poser les questions suivantes :
Si le Gouvernement a effectivement versé les deux tranches, serait-ce la présidence de l’Université qui aurait délibérément refusé de les faire répercuter sur nos bulletins ? Et pour quel motif ?
Pourquoi le recours à la force pour empêcher une AG pour informer les enseignants du Supérieur ? Qu’est-ce que la présidence de l’Université se reproche en organisant de telles manœuvres d’intimidation ?
En plus des 10 mois d’arriérés réclamés, il y a aussi l’octroi, par le Chef de l’Etat, des 5% sur le salaire de tous les fonctionnaires togolais. Pourquoi les enseignants du Supérieur ne seraient-ils pas concernés ?
A-t-on besoin de la force dans le Temple du Savoir quand les acteurs veulent comprendre une situation d’injustice ? Doit-on utiliser une note de service pour empêcher la jouissance d’un droit ?
Chers enseignants- chercheurs, si nous voulons entrer en possession de nos droits nous devons exiger de la Présidence de l’Université la vérité et la jouissance de nos droits car le Gouvernement dit avoir déjà tout versé et qu’il ne comprend pas ce que nous réclamons encore comme arriérés.
Notre mobilisation doit être forte et totale puisque nous voulons entrer effectivement dans nos droits. Voilà pourquoi, nous avons décidé ensemble de poursuivre la réclamation de nos droits pour que tout entre en ordre avant la rentrée universitaire. Nous devons agir et nous devons agir vite et pacifiquement.
Fait à Lomé le 20 novembre 2020
Le Collectif des Enseignants-Chercheurs