Les enseignants du supérieur menacent d’entrer en grève. C’est ce qui a été notoire le vendredi 7 février dernier, au cours d’une assemblée générale organisée par le Syndicat des enseignants du supérieur du Togo (SEST). En cause, le non respect par l’autorité universitaire de ses engagements ; mieux, la volonté de la présidence de l’Université de Lomé de réduire les salaires.
En effet par un accord signé le 6 août 2019, les syndicats des enseignants et le gouvernement s’étaient entendus pour solder le reliquat de l’accord du 3 novembre 2011 portant revalorisation des salaires à hauteur de 15 %, primes et indemnités de 25%. Alors que les clauses ont été respectées dans un premier temps et il a été versé aux enseignants les tranches de novembre, décembre 2019 et janvier 2020, conformément à cette entente, la présidence de l’Université de Lomé tente de revoir unilatéralement cet accord et veut désormais concéder seulement 5 % de hausse sur les salaires, contre les 15 % arrêtés.
La décision annoncée par courrier en date du 10 janvier dernier aux syndicats des enseignants sonne comme une manœuvre pour diminuer les salaires et passe mal dans leurs rangs. C’est en fait une double peine que subissent les universitaires d’autant plus que la présidence assurée par le Prof Dodji Kokoroko (photo) a refusé de prendre en compte le changement de la valeur indiciaire décidé pour tous les agents de la fonction publique. Les discussions entamées avec les autorités universitaires n’ont visiblement rien donné et les enseignants ont saisi, en date du 28 janvier, le gouvernement de l’échec.
Payement immédiat et sans conditions des rappels des salaires revalorisés, retrait pur et simple du mécanisme de diminution unilatérale annoncé par la présidence de l’Université de Lomé sur la fin du mois de février 2020. Voilà les exigences des enseignants. Au cas échéant, la grève sera effective dans les tout prochains jours.