Suspendre/arrêter la vaccination anti-coronavirus à l’AstraZeneca débutée au Togo le mercredi 10 mars 2021 ? La problématique ne doit pas manquer de faire couler de l’adrénaline au sommet de l’Etat et dans certains couloirs. Mais l’hypothèse est plus que légitime devant la polémique mondiale sur un vaccin qui souffrait déjà de crédibilité, avec l’enregistrement des cas de thromboses suite à son injection.
Tout a commencé formellement hier avec le Danemark qui, suite à l’enregistrement de cas graves de caillots sanguins consécutivement à l’injection du vaccin AstraZeneca, a décidé de suspendre son utilisation. Comme une trainée de poudre, beaucoup d’autres pays vont lui emboiter le pas, à l’instar de la Norvège, de l’Islande, de l’Italie, et suspendre ou arrêter carrément son injection. Dans la foulée, d’autres vont doigter, non pas le vaccin même, mais juste un lot réceptionné et arrêter son usage. Tout cela, en attendant d’y voir clair.
Ces accrocs (sic) n’ont fait que relancer la polémique sur l’efficacité du vaccin AstraZeneca née depuis sa mise sur le marché, surtout qu’il est réputé comme ayant le plus faible taux d’efficacité (autour de 70 %, indique-t-on) contre 90 % et plus pour les autres types dont Pfizer, BioNTech & Moderna…). Très vite, les responsables d’AstraZeneca sont montés au créneau pour défendre leur vaccin. Ils trouveront à leur côté l’Agence européenne des médicaments (AEM) qui est venue donner des gages de crédibilité, jouant sur le nombre infime de ces cas graves de caillots sanguins (la trentaine) détectés dans sa zone de surveillance sur le nombre de personnes vaccinées (plus de 5 millions). Comme du grain au moulin de ce vaccin, un pays majeur comme la France maintient son utilisation, preuve forcément de son crédit.
En l’état actuel des choses, aucun lien formel n’est établi entre ces cas graves de caillots sanguins enregistrés suivis de morts par endroits et le vaccin AstraZeneca. Les recherches se poursuivent pour en avoir le cœur net. C’est juste par précaution, un principe sacro-saint dans le domaine de la santé, que les différents pays concernés ont décidé de suspendre ou arrêter l’injection de ce vaccin à leurs populations. Le temps de voir ce que les recherches vont donner, si ces cas de thromboses sont liés au vaccin ou à d’autres facteurs de risques. Les heures, jours ou semaines à venir vont sans doute situer l’opinion. Et si au Togo aussi, on suspendait la vaccination en attendant ?
« Sur la quarantaine de personnes vaccinées mercredi, aucune n’a eu le moindre effet secondaire ». Ces propos du ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de l’accès universel aux soins Moustafa Mijiyawa rapportés par le confrère republicoftogo.com sonnent comme un adoubement de l’AstraZeneca ou un refus avant l’heure de suspension de la vaccination. Mais doit-on coûte que coûte poursuivre l’opération parce qu’on a déjà acquis ce vaccin ? Doit-on continuer à l’administrer en attendant les résultats des recherches ? Et si ces résultats venaient à confirmer le lien avec la formation des caillots sanguins et les décès dans certains cas ? N’aurait-on pas ainsi exposé à des risques de santé le personnel de santé, les membres du gouvernement qui se sont prêtés à la vaccination pour rassurer la population, les plus de 50 ans du Grand-Lomé et plus de 65 ans, etc. ?
Au demeurant, une suspension de la vaccination à l’AstraZeneca ne serait pas un non-sens. Cette mesure permettrait d’éviter tous les ennuis de santé ou complications liés aux caillots sanguins aux vaccinés dont des membres du gouvernement. Pour en savoir plus sur les thromboses et les ennuis de santé y liés, cliquer sur ce lien : https://ressourcessante.salutbonjour.ca/condition/getcondition/caillots-sanguins.