Fovi Katakou et l’association Nubuéké ont du mal à comprendre la lenteur révoltante des travaux d’élargissement de la route Lomé-Aneho à partir d’Avepozo. Surtout en comparant leur rythme avec celui imprimé par EBOMAF aux chantiers Lomé-Kpalimé ou Adidogome-Ségbé. Encore sur le terrain le mercredi 16 février dernier au registre du Contrôle citoyen de l’action publique (CCAP), l’activiste et son association se posent des questions pertinentes.
« Pourquoi une telle lenteur des travaux sur la route d’Aneho ? Sur quelle base a-t-o, confié la reconstruction de la route d’Aneho aux entreprises qui mènent les travaux sur cette voie ? L’argent demandé pour la reconstruction de la route d’Aneho est-il totalement remis aux entreprises qui font les travaux sur la voie ? Quelle est la durée des travaux sur la route d’Aneho ? Que dit le ministère des Travaux Publics par rapport à la lenteur des travaux qui se font sur la route d’Aneho?», soulignent-ils, parlant de matériel archaïque utilisé et soupçonnant « un objectif politique bien précis ».
Cette lenteur n’est pas sans désagréments sur les riverains et usagers de cette voie : accidents, poussière… Elle avait conduit le Premier ministre Victoire Tomegah-Dogbe à faire, en mai 2021, une descente de terrain au cours de laquelle elle avait convié les entreprises concernées (CRBC et SOROUBAT) à l’accélération des travaux, alors estimés à 20 – 27 % de réalisation. Fovi Katakou et l’association exigent, in fine, « une explication », et d’inviter les citoyens à élever la voix car « ce sont [leurs] taxes, impôts…qui sont utilisés comme ça ».
Démarrés en 2020, les travaux de réhabilitation et d’élargissement de cette route sont censés être clôturés et donc la route livrée en mars 2022, dans un mois. Mais à l’allure où vont les choses, pas sûr que ce délai soit tenu.
