L’Union chrétienne de jeunes gens (UCJG) veut améliorer la collaboration des acteurs de la chaine pénale pour une meilleure protection des enfants et leur bien-être. Dans cette perspective, elle regroupé, ce mardi à l’Hôtel Mémorial à Lomé, ces divers acteurs afin de réfléchir aux meilleures pratiques. C’était autour du thème : « Protection des droits des enfants dans la procédure pénale ».
« Réunir tous les acteurs impliqués dans la chaine pénale liée à la détention des enfants pour qu’on puisse réfléchir et voir les pistes de solutions à entrevoir afin d’améliorer la pratique sur le terrain », tel est le but de cette table ronde, à en croire Gildas Kokou Tona, Coordonnateur du projet Youth Justice III, et, in fine, « sortir avec des recommandations concertées (…) et pouvoir (les) partager avec les autorités compétentes en termes de bonnes pratiques ou de leçons qu’on aura apprises de nos expériences diverses…
Cette rencontre a enregistré une forte implication de l’administration pénitentiaire. « Il est important qu’à des périodes données, on puisse mettre ensemble ceux qui interviennent dans un domaine donné » afin de réfléchir aux problèmes et envisager des actions correctives, croit fermement Idrissou Akibou, le Directeur de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion (DAPR). Et parmi les problèmes rencontrés s’agissant de la dentition en général et celle des enfants en particulier, figure la surpopulation carcérale. Ils seraient, selon les chiffres avancés par le chef de l’administration pénitentiaire, autour de quatre-vingt-dix (90) mineurs en détention au Centre d’accès au droit et à la justice pour enfant (CADJE) à Cacavéli, pour une capacité maximale de trente (30) enfants.
Créer une opportunité d’échanges entre des acteurs de la chaîne pénale en vue de renforcer la protection des droits des enfants en conflit avec la loi dans le contexte du nouveau code pénal et du code de l’enfant, tel est l’objectif général de cette rencontre. Spécifiquement, il s’agit de partager les difficultés liées à l’application des dispositions du code de l’enfant et amener les acteurs de la chaîne pénale à plus de collaboration dans la procédure.
Ayant réuni une cinquantaine de participants dont des magistrats, des régisseurs, des surveillants, des juges pour enfants, des commissaires, des officiers de police judiciaires venus de la région Maritime, de même que des volontaires parajuristes, représentants d’organisations de la société civile impliquées dans la défense des droits de l’Homme dont le Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT), entre autres, cette table ronde aura permis d’explorer des pistes de solutions et formuler des recommandations pour un meilleur traitement aux jeunes en conflit avec la loi.