Au-delà d’une crise de confiance à l’Union nationale des transporteurs du Togo (UNATROT) et qui oppose le Président national Marcelin Amah Aklesso à un groupe de frondeurs dénommé « Progrès Transport », se trouve une polémique de principe de présidence tournante selon les régions. En fait un simple gentleman agreement non écrit qui, à en croire les sources proches de Marcelin Amah Aklesso, aurait été scellé depuis des années sur conseil de feu Eyadema afin d’éviter des conflits. Cette version est réfutée par ses contestataires.
« Ça n’a jamais existé, cette question de présidence tournante entre les régions », a réfuté catégoriquement Abdoulaye Gounteni, chargé de communication du Groupe « Progrès Transport », au cours de la conférence de presse organisée mercredi (https://letabloid.tg/monde-du-travail/unatrot-congres-en-perspective-un-groupe-de-transporteurs-tire-la-sonnette-dalarme/), pour tirer la sonnette d’alarme sur les mauvais présages dans le cadre du congrès du 3 mai prochain, lorsque cette allégation (sic) a été rapportée par les journalistes. C’est la version en tout cas servie par le camp du Président sortant et qui, au nom de ce principe, soutiendrait un candidat de la région des Plateaux (Atakpamé), peignant de facto les frondeurs comme des malhonnêtes voulant imposer un candidat issu de la région des Savanes.
Pour les contempteurs, c’est un prétexte tout trouvé pour les noircir. « (…) C’est surtout quand nous avons commencé à réclamer un certain de choses qu’il trouve que vous voulons faire venir un homme de la Savane. Mais dans « Progrès Transport », il n’y a pas que des gens de la Savane. Tout le Togo s’y retrouve (…) C’est un faux débat, ce n’est qu’une fuite en avant », a pesté le chargé de communication.
« La question que je lui poserais, si j’étais à votre place, c’est la suivante : lui il est arrivé à l’UNATROT étant membre de quelle région ? (…) La rotation a été organisée comment ? (…) Quelle région était là et après, qui a statué que c’est Atakpamé et ce n’est pas par exemple Lomé, Tsévié ? », a fait observer M. Gounteni, et d’ajouter : «C’est de l’amalgame (…) Il aurait pu vous dire que depuis feu Eyadema, après telle région, c’est telle région…C’est de la poudre aux yeux, ça n’a jamais existé. Quand on adopte les statuts et règlements intérieurs, c’est pour éviter ces genres de choses-là, que quelqu’un vienne faire une lecture personnelle de la chose ».
Pour les frondeurs, même si une telle entente existait, tant qu’il y a contestation aujourd’hui, il urge d’en discuter. « Même s’il y avait une telle clause et qu’il y a des voix dissidentes, la moindre des choses, c’est d’initier un dialogue (…) », a souligné le chargé de communication du Groupe « Progrès Transport ».