Ils étaient une vingtaine d’acteurs de la société civile défenseurs des droits de l’Homme à se faire former, du 02 août au 25 octobre, dans le cadre des « Universités citoyennes du Mandé ». Initiative du Collectif des associations contre l’impunité (CACIT), il s’est agi de renforcer leur professionnalisme en matière de défense des droits de l’Homme.
« L’organisation de cette session de formation a pour objectif de renforcer le professionnalisme des défenseurs des droits de l’Homme sur les thématiques des droits de l’Homme, de la décentralisation et de la gouvernance locale au Togo (…) et il a été atteint », a confié Rachel Molley, responsable du département Promotion des droits de l’Homme et du genre au CACIT, se félicitant de l’accompagnement des acteurs étatiques, notamment les ministères des droits de l’Homme, de la Justice, de la Sécurité, de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) et des acteurs de la société civile et des partenaires dont l’ l’Institut de Formation et de Recherche pour le Développement durable (IFORDD), la Plateforme citoyenne justice et vérité (PCJV) et Pain pour le monde (PPLM) qu’elle n’a pas manqué de remercier pour leur collaboration. .
Ce sont en tout vingt-cinq (25) défenseurs des droits de l’Homme dont cinq (05) femmes qui ont été outillés durant ces presque trois mois de formation sanctionnée par une remise de certificat. A la grande satisfaction des participants. « La formation est bien venue ; c’est comme un gilet de sauvetage pour moi puisque j’en avais vraiment besoin. C’est un renforcement de capacités, nous avons aimé les modules », a indiqué Nakoudja Gbati Basile, juriste collaborateur dans un cabinet d’avocat et participant.
Les « Universités citoyennes du Mandé » sont une formation continue sur le fonctionnement des mécanismes de lutte contre l’impunité et les droits de l’Homme à l’endroit des acteurs de la société civile, des acteurs étatiques, des journalistes, des syndicalistes, des étudiants…. Elle aura permis aux participants d’approfondir leurs connaissances, entre autres, sur les techniques de monitoring à différents niveaux intéressant les droits de l’Homme, les techniques d’entretien des victimes, les textes et mécanismes existants, de se familiariser davantage avec les méthodes de rédaction de rapports sur une situation des droits de l’Homme.
Il a été mis l’emphase sur la manière de travailler avec les différents mécanismes des droits de l’Homme et ceux de lutte contre l’impunité des actes de violation des droits de l’Homme et de corruption au Togo. Un volet a été aussi consacré à la gouvernance locale et à la décentralisation comme facteur essentiel de lutte contre les inégalités sociales et outil de promotion de la cohésion sociale. Cette formation n’a pas été que théorique. Elle a également connu une phase pratique ayant consisté à descendre sur le terrain, pour permettre aux participants de s’imprégner de ce qui s’y fait mais aussi faire des monitorings des lieux privatifs de liberté (lieux de garde à vue, prisons…).
Renforcer le professionnalisme des défenseurs des droits de l’Homme dans la défense de ces droits, tel est l’objectif général de cette formation continue. Spécifiquement, elle vise à accroitre le niveau de connaissance des participants sur les différentes stratégies et compétences à mettre en œuvre pour assurer le monitoring et la défense des droits de l’Homme, la lutte contre l’impunité et la gouvernance locale, les outiller à comprendre, reconnaître et appliquer les mécanismes juridiques, politiques et institutionnels, internationaux et nationaux en vue de promouvoir et veiller au respect des droits de l’Homme, faire un état des lieux des défis de la promotion et de la protection des droits de l’Homme, de la lutte contre l’impunité et de la gouvernance locale et les doter des connaissances et compétences nécessaires pour les relever.